L’exposition de la Fondation Cartier rend hommage au grand dessinateur Jean Giraud, plus connu sous les pseudonymes de « Gir » (Blueberry) et de « Moebius » (Arzach).
Un univers fantastique animé par des vidéos et illustrations parmi lesquels l’on retrouve les personnages de Mike Steve Donovan (Blueberry), d’Arzach, le guerrier extraterrestre voyageant sur un oiseau hybride mi-animal, mi-machine, le Major Grubert et le garage hermétique, John Diffool, détective privé ainsi que Stel et Atan, voyageurs de l’espace.
Cette exposition entraîne le visiteur au travers d’une double scénographie sonore accompagnée des entretiens de Moebius et d’extraits sonores de courts et longs-métrages fantastiques tels que : « Arzach Rhapsody » (3 épisodes de 3mn, 2002) et La Planète encore », film 3D réalisé en 1990 et présenté pour la première fois au public dans le cadre de cette exposition.
Cette exposition présente un panorama des œuvres les plus représentatives de Jean Giraud : des carnets de bords avec des croquis au crayon de papier, des planches extraites des albums les plus célèbres en noir et blanc et couleur à l’encre de chine et à l’aquarelle, ainsi que des peintures (gouache sur toile et papier acrylique) et des gravures. Les illustrations foisonnent de détails minutieux, de paysages imaginaires et d’expressions particulières et beaucoup d »humour, notamment avec les épreuves : « La chasse aux français ». (planches n°1, n°3 et n°4, 1976). Les traits sont riches en détails et deviennent au cours des années plus larges et cerclés de noir, inspirés par le travail des contemporains de la Bande-dessinée moderne, notamment avec « L’incal ».
Cette exposition est très réussie. Elle dévoile le travail exceptionnel de Jean Giraud, dessinateur hors-paire pourvu d’une imagination débordante ; passionné de westerns et fortement inspiré par le fantastique, on retrouve tout au long de son univers des formes hybrides, des métamorphoses florales, animales et humaines.
Le dessin de Moebius est la représentation de ce qui le touche, de ses rêveries et du métaphysique : « le dessinateur à un moment devant sa feuille de papier doit représenter, exprimer quelque chose de fort, authentique (…). C’est ce qui vient dès le début qui se révèle être la chose la plus fiable, la plus juste ».
Petit regret : celui que l’exposition ne révèle pas d’autres épreuves originales !
Pour plus d’informations : rendez-vous sur le site de la Fondation Cartier pour l’art contemporain. http://fondation.cartier.com/