HOPPER (Grand Palais, du 10 octobre 2012 au 28 janvier 2013)

  

Cette exposition est l’occasion de découvrir pour la première fois en France, les illustrations : gravures, lithographies et dessins ainsi les premières toiles qui dépeignent des séquences de vie à la mode parisienne et les œuvres les plus récentes et les plus connues d’Edward HOPPER (1882-1967).

Mais les visiteurs auront également la chance de découvrir des peintures de ses contemporains et successeurs très influencés par son oeuvre tels que : Bridle Path, où l’on retrouve des figures féminines semblables à celles de Hopper.

Les tableaux exposés sont splendides. Néanmoins, quelques remarques sont à faire sur le contenu et l’illustration des œuvres exposées. En effet, aucun parallèle n’est fait avec le cinéma, notamment avec les films d’Hitchcock qui ont pourtant influencés l’artiste et vice versa. De même, lorsque l’on arrive à la dernière salle de l’exposition, la sortie se fait juste devant la boutique. Aucun travail scénographique pour délimiter cet espace qui, selon moi, perturbe la lecture des derniers tableaux. Il y avait pourtant matière à proposer une scénographie plus construite avec un rideau noir qui aurait pu faire référence à la Camera Obscura et aux premiers réalisateurs de cinéma.

Avant d’être artiste-peintre, Hopper était illustrateur. Mais cette discipline ne l’intéressait pas, contrairement à la peinture. Néanmoins sa touche picturale est très marquée par son expérience antérieure. En effet, avant tout production picturale, Hopper réalise généralement des croquis (gravures et lithographies). Ses figures, comme ses environnements sont très graphiques.

          

L’architecture anglaise, la côte américaine et la nature est mise à l’honneur dans les tableaux de Hopper, tel un décor de cinéma.

           

Des réalisateurs tels que : Hitchcok et Lynch adoraient la peinture de Hopper.

Le style de Hopper consiste à combiner des éléments formels du post-impressionnisme avec un maigre fonds de motifs américains authentiques; ses tableaux sont inspirés par une culture populaire, une imagerie publicitaire et le cinéma d’Hitchcock.

           

« Un tableau de Hopper est une fenêtre inversée. On ne regarde pas à travers elle. C’est elle qui dirige sur nous un regard cyclopéen qui fascine et transperce. Voir et être vu. » (..) « Hopper a compris la métaphysique du cinéma comme aucun autre artiste jusqu’à Andy Wahrol » (Peter Schjeldahl, Critique d’art, Collaborateur du Magazine The New Yorker).

Hopper construit ses tableaux comme des séquences cinématographiques et photographiques de scènes figées où les personnages sont mis en scène comme de véritables acteurs de cinéma, sous la lumière des projecteurs. L’artiste y dépeint des scènes de la vie quotidienne, des personnages a l’air triste en pleine réflexion, des ouvriers, des hommes et des femmes dans des endroits publics, sur leur lieu de résidence et en villégiature.

Les paysages de l’artiste sont très variés et illustrent, selon ses envies : des lieux publics dans des centres villes, des clients sur des terrasses de cafés, des marines et des bords de mer.

     

La peinture de Hopper est réaliste et très colorée, parfois voyeuriste ; les personnages qu’il dépeint sont parfois épié jusque dans leur intimité comme c’est le cas avec son tableau : « Fenêtres de nuit » datant de 1928 et « 11 heures du matin » datant de 1926 et « Soleil matinal » datant de 1952.

          

     

Hopper adorait la poésie et vouait une passion pour la poésie et les romantiques français. C’est pourquoi sa peinture illustre souvent des paysages et des marines, avec des figures pensives. Le spectateur se laisse d’abord intriguer par la peinture colorée, les personnages figées puis il se laisse progressivement posséder par les tableaux et tentent de décrypter tous les détails et la symbolique de chacun d’entre-eux.

        

Une exposition à ne pas manquer, si du moins vous avez la possibilité de la voir, car le chemin est long et difficile ! Cette exposition était l’un des événements culturels de la fin d’année le plus attendu, d’où ce succès phénoménal !

Pour plus d’informations, consultez le site Internet du Musée :

http://www.grandpalais.fr/fr/Accueil/p-93-Accueil.htm

 

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