« Bohèmes » ?? Ou « Les typologies du terme bohème » (Grand Palais, du 26 septembre 2012 au 14 janvier 2013)

   

Une exposition très intéressante ou néanmoins, plusieurs critiques sont à faire. Certes, les figures représentées sur les tableaux, gravures, dessins et esquisses ainsi que sur les photographies représentent des personnages bohèmes, mais quelle est réellement la problématique de l’exposition ?

Pour ma part, je n’ai pas vu de parallèle entre la peinture et la vie de bohème, si ce n’est une réinterprétation de la typologie du terme : « bohème« .

Or, qu’est-ce que la bohème, les bohèmes ? Il semble que le parti pris par le conservateur soit une définition des bohèmes au travers de tableaux, des sujets et des figures et sont qualifiés comme tels. Baudelaire, Malraux et d’autres écrivains sont également qualifiés de bohèmes. Est-ce réellement le cas ? Ont-ils vraiment vécus une vie de bohémien ? Si l’on accorde une vie de bohème aux écrivains et artistes qui se retirent dans leurs ateliers, alors le monde est rempli de nombreux bohémiens !

Pour ma part, outre la qualité de certains tableaux, avec certaines figures représentatives de la vie des bohémiens et une scénographie, où l’on reconnaît la touche personnelle de Robert CARSEN exceptionnelle, scénographie nettement plus réussie que celle de l’exposition HOPPER où les espaces sont cohérents, avec une mise en scène musicale ; le contenu n’en reste pas moins très fade, voir un peu « indigeste ».

Les œuvres présentées sont celles : de Turner à Corot, de Courbet à Manet, de Van Gogh à Matisse. L’exposition mettrait en lumière la profonde transformation du statut de l’artiste dès le milieu du XIXe siècle, de l’artiste bohème à l’artiste plus populaire, ainsi que l’apport fondamental des peuples nomades à la construction de l’identité européenne. Et bien, pour ma part, je ne suis pas convaincue de tout cela. La lecture des tableaux présentés ne reflète pas ce point de vue de M. Sylvain Amic, directeur du musée des Beaux-Arts de Rouen, commissaire de l’exposition.

Pour ma part, on y voit plutôt une illustration des typologies du terme bohème avec : l’artiste et l’écrivain bohème, vivre comme un bohémien, la musique bohème, les coutumes bohèmes etc..

Si l’on s’en tient aux détails des tableaux et à ce qu’ils peuvent signifier subjectivement pour constituer une exposition, alors, cela peut laisser place à n’importe qu’elle exposition sur n’importe quelle thématique. Je suis d’avis qu’il ne faut pas uniquement se baser sur le figuratif du tableau, mais également sur son fondement, son contexte historique, car si on l’extrait de son environnement, il n’aura plus aucun sens et nous aurons alors qu’une mauvaise interprétation de celui-ci, ce qui induira une lecture faussée pour le spectateur.

Si toutefois vous étiez intrigué par : « Les typologies et interprétations du terme Bohèmes »  vous intéresse (ce qui conviendrait mieux comme titre d’exposition), consultez le site Internet du musée :

http://www.grandpalais.fr/fr/Accueil/p-93-Accueil.htm

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